Prévention vaccinale contre papillomavirus

Le lundi 11 juin, j'interpellais la Ministre Alda Greoli au Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles au sujet de la prévention vaccinale contre le papillomavirus.

 

Pour rappel, 80% de la population belge est susceptible d’être en contact avec le HPV au cours de sa vie. Par ailleurs, des souches non cancéreuses de ce même virus provoquent l’apparition de verrues génitales.

Dans le cas des cancers, comme des verrues génitales, le suivi et le traitement sont extrêmement pénibles pour les patients, tant physiquement que psychologiquement, et représentent un coût financier très élevé.

Je pense que la politique de vaccination de la Fédération Wallonie-Bruxelles doit rapidement être revue et avoir de nouveaux objectifs!

Voici les questions posées à la Ministre:

  • Afin d'améliorer la prévention, ne pensez-vous pas à la possibilité d'une extension de la vaccination aux garçons?
  • Envisagez-vous d'adopter une procédure « d’opting-out » plutôt que « d’opting-in »? Il faut revoir la méthode de proposition de la vaccination à l’école. Pour rappel, en FWB, un document doit être signé par les parents s’ils acceptent la vaccination de leur enfant (opting-in). En utilisant l'"opting out", le vaccin serait administré d’office sauf si les parents signent un document refusant expressément la vaccination de leur enfant.
  •  Ne faudrait-il pas abaisser l'âge de vaccination et commencer celle-ci dès 9 ans? Rappelons que l’efficacité du vaccin HPV s’est avérée plus élevée lorsque le vaccin est administré à une personne qui n’a pas encore eu de rapport sexuel. L’OMS recommande dès lors de vacciner contre les papillomavirus humains les filles entre 9 et 13 ans afin de prévenir les cancers du col utérin.

Abaisser l’âge de la vaccination permettrait également d’éloigner, autant que faire se peut,  le « rapport naturel » qui est fait entre la vaccination des jeunes filles et le début de leur vie sexuelle. Le débat étant encore difficile, voire tabou dans certaines familles. Vacciner plus tôt, lorsque les jeunes filles sont encore des enfants, permettrait de ne plus lier vaccination et vie sexuelle et ainsi augmenter l’acceptation sociétale de ce vaccin.

 

Malgré l'urgence, je n'ai malheureusement reçu que des réponses peu engageantes de la part de la Ministre…